Le 8 mai 2004 - Bonjour de Delhi !

 

Carnet n° 13

Les carnets de voyage

Salut à tous !

 
 
 
     
     
 


La mosquee Jama.


Un auto rickshaw.

[] Delhi
Après quelques jours de repos, nous visitons la ville. A Delhi, mise a part la chaleur écrasante, une des premières choses qui nous frappe est la densite de la population. Nous sommes dans le quartier de Paharganj, un des plus grands bazars, ou l'on a du mal a se frayer un chemin du matin au soir. Le trafic est très intense avec des Rickshaws (vélo a trois roues avec 2 places a l'arrière), des autorickshaws (une version couverte et motorisée), des voitures, bus, camions, vélos... et la pollution est insupportable par endroits.

On doit s'habituer a parler en anglais avec les Indiens, car c'est leur 2eme langue. La 1re langue officielle est l'indi, mais chaque région a son ou ses propres dialectes.
La nourriture est épicée, mais tres variée et souvent délicieuse. De nombreux restaurants sont végétariens et accomodent les légumes de mille manières. On est également surpris par la présence en pleine ville d'une petite bestiole familière : la vache, qui est un animal sacré en Inde. Inutile donc de commander une cote de boeuf au restaurant...
Mais Delhi a plusieurs facettes. Nous avons l'occasion de voir dans le quartier de New Delhi de grandes avenues bordées de verdure et des parcs qui offrent un contraste saisissant et un répis pour les poumons. Dans le quartier de Old Delhi, nous visitons le fort "Lal Qila" et la grande mosquée Jama Masjid (la plus grande mosquée du nord de l'Inde), héritages des Mogols, anciens empereurs musulmans. La grande arche "India Gate", symbole de l'indépendance de l'Inde (en 1947) et "Connaught Place", immense place au centre de plusieurs rues disposées en étoile. Il y a encore beaucoup de choses a voir, et nous décidons de continuer notre visite lors de notre prochain passage a Del
hi.


     
 


Vue de Shimla
depuis notre chambre du YMCA.


Eglise a Shimla.


Kullu.

[] A nous l'Himalaya
Pour nous rendre dans cette ville qui se trouve au nord-ouest, nous choisissons le train, plus sur et plus reposant que le bus, surtout dans les montagnes. Le réseau ferroviaire indien est le plus étendu du monde et emploie plus d'1.6 millions de personnes ! A Kalka nous prenons un train plus petit appelé "toy train" (train jouet) qui va serpenter dans les montagnes pendant 6 heures a 25 km-heure !
Shimla est la capitale de l'état de l'Himachal Pradesh, et culmine a 2205 mètres. C'est une ville touristique agréable, tres différente de Delhi, a commencer par le climat beaucoup moins chaud (15 a 25 degres).
Mimi arrive a l'hotel avec une blessure au pied après une rude ascension avec le sac a dos. Nous restons une semaine a l'hotel YMCA (Young Men's Christian Association), une sorte d'auberge de jeunesse. Mimi se repose et nous en profitons pour mettre a jour le site : au moins 40 heures de travail !!

[] La vallee des Dieux
Le 14 avril, un bus nous emmene jusqu'a la ville de Kullu, toute proche du village tibétain ou nous avons rendez-vous. La magnifique vallée de Kullu, surnommee "vallée des dieux", s'étend jusqu'a la ville de Manali et représente une destination touristique, autant pour les Indiens que les étrangers. Le camp de refugiés tibétains de Palrabling se trouve entre ces deux villes, au bord de la rivière Beas, qui serpente tout le long de la vallée.
Des notre arrivée, l'équipe du bureau de l'association francaise "Aide a l'Enfance Tibétaine" nous accueille, nous loge dans leur appartement réservé aux invités, et accompagne Mimi, qui boite toujours, voir un medecin. Le diagnostic : infection au pied a deux endroits, des médicaments a prendre et quelques jours sans marcher.


     
 


Les bureaux de l'Aide a l'Enfance Tibetaine.
Nous logeons dans un des appartements
a droite.


Trois enfants de 4 ans et haut comme trois pommes nous chantent une chanson...


La classe 5 de Kalsang Youdon.

[] Premieres rencontres
M. Lobsang Chojor (directeur du bureau) et son équipe sélectionnent une école pour réaliser notre échange culturel. Ce sera la "Central School for Tibetans". Elle se trouve près de Manali, a 1 heure de car du camp ou nous sommes.
Nous allons préparer des propositions d'activités, et Fabrice va aller seul a la rencontre de la directrice, Dolma Chimi.
Cette école, construite en 1995, compte 117 enfants, dont 65 sont sponsorisés par l'AET. Le contact passe très bien et l'on décide de choisir la classe 5, correspondant au CM2 en France. Les rencontres se feront 3 fois par semaine : le mardi, le jeudi après les cours qui finissent a 15h30 et le dimanche après-midi.
Mais avant de commencer les ateliers, une présentation générale s'impose. Tous les enfants de l'école se réunissent dans la cour, et nous présentons notre projet, avec le parcours déja effectué et le celui restant. Les enfants se relaient, seuls ou en groupe, pour nous présenter des chants traditionnels tibétains ou anglais (les plus jeunes ont trois ans !). A notre tour, nous leur chantons quelques chansons.
L'après-midi meme, nous commencons les ateliers avec les 14 enfants de la classe 5 et leur professeur, Mme Kalsang Youdon. Petit probleme de temps : nous ne disposerons que de 3 semaines avec eux car la vision des examens intervient a partir du 10 mai. Cela nous laisse un temps limité pour préparer un spectacle. Au programme : leur montrer des photos, des vidéos, des chansons, raconter des histoires des autres pays, recueillir des contes, chants et danses, puis préparer un petit spectacle a partir d'un conte tibétain.
La deuxieme semaine, le conte est choisi et nous essayons de le mettre en scene. Les enfants n'ont jamais fait de théatre, mais ils ont l'habitude de chanter et danser : ce sera une composante importante du spectacle.


     
 


Fanions prieres, accroches le plus haut
possible dans chaque camp de Tibetains.


Une tibetaine sponsorisee par l'AET.


Les membres de l''equipe de l'AET.


Monastere de Gelukpa.

[] Etre Tibétain... en Inde
Comme vous le savez peut-etre, le Tibet était un pays souverain comme les autres jusqu'a ce que la Chine en prenne le controle et l'envahisse en 1949. C'est pour cette raison que l'on trouve de nombreux camps de réfugiés Tibétains en Inde, au sud et au nord. Les frontières du Tibet touchent celles de l'Inde au nord-ouest, dans la chaine de montagne la plus haute du monde : l'Himalaya. Dossier sur le Tibet

La vie en Inde pour les réfugiés Tibétains semble plutot bien se passer, et les deux communautés, malgré des tensions, semblent cohabiter dans une entente et un respect mutuels. Les Tibétains ont leurs propres villages ou quartiers, leurs écoles, quelques monastères, et bénéficient d'aides extérieures de différentes organisations comme l'AET. A l'école, les enfants apprennent le tibétain, l'hindi et également l'anglais. Ils apprennent l'histoire du Tibet et ses traditions (chants, danses, habillement - dossier ...), ainsi que l'histoire indienne. Mais ce n'est pas toujours facile car ils doivent aussi s'intégrer dans leur pays d'accueil, ou ils resteront peut-etre toute leur vie, si la situation au Tibet ne s'arrange pas.

Pour mieux nous faire comprendre leurs activités, les membres du bureau de l'Aide a l'Enfance Tibétaine nous on également invités a venir assister a la distribution des aides obtenues par l'AET, dans le Monastère de Gelukpa (a Manali). Dossier AET

Nous assistons un dimanche a la célébration de l'anniversaire du Panchen Lama dans ce meme monastère. C'est une personne sacrée, tout comme le Dalai Lama (en tant que réincarnation d'un haut dignitaire religieux). Il doit avoir dans les 16 ans actuellement, mais la Chine l'ayant capture, les Tibétains ne savent pas ce qu'il est devenu.


     
 


La famille de la petite Tenzin Choezom.


Les eleves de l'Himalayan Buddhist Cultural School nous presentent une dance en habits traditionnels.

[] Visites
La mère de Fabrice aide depuis quelques années une famille a payer les frais scolaires de Tenzin Choezom, une petite Tibétaine de 6 ans. Nous en avons profité pour aller la voir et faire connaissance avec sa famille.

Nous allons aussi voir une "Himalayan Buddhist Cultural School", qui accueille des enfants de communautés venant des hautes montagnes proches. C'est une école Bouddhiste qui accueille les enfants de familles très pauvres vivant dans les régions des hautes montagnes indiennes. Les enfants ne revoient leur famille qu'en été, lorsque la neige fond et permet aux véhicules de s'y rendre.
20 enfants sont parraines par des gens de différents pays. Aucune structure ne prend en charge l'organisation. Ce sont des visiteurs qui vont faire des randonnées dans les montagnes et décident, après avoir rencontre les parents, de parrainer la scolarité d'un enfant.

Sewita, professeur de musique indienne, nous propose de repasser pour découvrir des danses et des chants du Ladakh.
La semaine suivante, c'est chose faite
.


     
 

[] Trekking dans la vallee de Parvati
Fabrice : Je revais depuis longtemps de faire du trekking (randonnée a pied) dans les montagnes de l'Himalaya. Le Ladakh est l'une des destinations favorites des trekkers, avec des vallées a 3000 mètres d'altitude et des montagnes culminant jusqu'a 7464 m (Teram Kangri 1). De quoi faire rever ! Manque de chance, la période de trekking commence en juin, et le Ladakh n'est accessible par la route qu'en juin/juillet.

Cela ne m'a pas empeche de faire un super trek dans la vallee de Parvati !
Bain dans une source chaude naturelle a 2600 m entre les pics enneigés, échappée in-extremis d'un mariage arrangé, et frayeur avec un conducteur de bus qui n'aurais jamais du avoir son permis...
Lire le dossier

 

 


   
 


Les Momos


Les Samossas

[] Nous mangeons indo-tibétain
Nous goutons les plats typiques tibétains (mangés avec des baguettes) : le Momo (boules de viande avec oignons cuites a la vapeur dans une pate de farine de blé), le Thukpa (soupe avec de la viande et des nouilles) ou encore le Pho-tcha (thé au lait avec du beurre salé).
Et bien sur, nous ne nous privons pas non plus des plats indiens : Samossa (beignets de pommes de terre avec des épices), Pakora (beignets de légumes), le Dal (entre la purée et la soupe de lentilles), le Nan (crepe de blé), poulet tandoori ou au curry.
Ca vous donne faim ? Nous aussi !

D'ailleurs, saviez-vous que les plats indiens que l'on trouve dans les restaurants en France viennent pour la grande majorité d'une seule region : le Punjab au nord-ouest ?
C'est comme si la France etait représentée a l'étranger par la fondue savoyarde ou le cassoulet !
- En tous cas, elle est représentée par les french fries (frites).
Bon, on vous laisse ici, on doit attraper le bus pour aller a l'école...


     
 

Ok, on attend le prochain.

A bientôt !
Fabrice et Mimi

PS : Il nous est plus difficile en ce moment de mettre a jour le site et de consulter les mails et le forum, car nous sommes loin des cyber-cafés. Bientot, nous aurons un acces plus facile.
Il y a deux groupes d'enfants qui sont gagnants au Quiz et recevront nos souvenirs d'Afrique avant la fin de l'année scolaire. BRAVO !
Pour stopper les réceptions de spams, nous avons éliminé nos différentes adresses pour ne garder que les 2 adresses suivantes :
tdj@jade-as.com et terredejade@jade-as.com.

Visitez l'album photo de l'Inde et lisez la suite de nos aventures dans le prochain carnet de voyage : "Manali-Agra".