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BONNE ANNEE 2005

Le 2 février : Le voyage s'achève avec l'année 2004

Saviez-vous que l'on peux rajeunir en prenant l'avion ?
Partis de Sydney le 1er novembre à 10 heures, et après 26 heures d'avion vers l'est, nous avons atterri le 1er novembre à… 12 heures ! La ligne de démarcation des fuseaux horaires se trouve entre la Nouvelle-Zélande et l'Amérique Latine. Nous étions à + 12 heures par rapport à la France, nous sommes maintenant à - 6 heures. Il nous faut quelques jours pour que nos corps assimilent ce décalage.
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[] Santiago puis Valpareiso
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Chacun sa route, chacun son chemin...
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Les salars d'Uyuni
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Les mines de Potosi
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L'"Ecole atelier d'intégration" de Sucre

 

DEUXIEME PARTIE

[] Rendez-vous à Salta
[] Santa Rosa de Tastil !
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Un dernier tango à Buenos Aires
[] Bonnes résolutions pour 2005

 

[] Santiago puis Valpareiso :
Nous voilà confrontés pour la première fois de notre vie à la langue espagnole parlée. Ayant choisi l'allemand en seconde langue au collège et ayant utilisé l'anglais jusqu'ici, nous voilà plongés dans un pays où peu de gens parlent une autre langue que le castillan. La colonisation de l'Amérique du sud par les espagnols fut l'une des plus longues et des plus anciennes, de 1492 au début du 19e siècle. Ceci explique que le castillan est la langue officielle de presque tous les pays d'Amérique du sud, sauf quelques exceptions comme le Brésil (Portugais), la Guyane Française ou les Iles Falkland (Anglais).

  


Une expo en plein air de plusieurs artistes qui peingnent sur le corps.


Nous traversons des domaines viticoles sur la route de Valparaiso.


Angel, guitariste et chanteur, nous invite à son concert.


Valparaiso, à flanc de colline, est une ville colorée.


Même les chiens y sont accueillants.

 

Pas de chance, les Chiliens sont réputés pour parler très vite ! Nous ne comprenons presque rien à ce qu'on nous dit, mais nous nous y mettons avec l'aide d'une Française et d'un Argentin qui nous apprend l'essentiel, pour ne pas finir en une bagarre en demandant son chemin...
Ce qui nous sauve, c'est la ressemblance avec le français. Cela nous permet de deviner le sens de nombreux mots. Nous quittons vite Santiago, la capitale, pour aller visiter Valparaiso, une vile côtière inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO de par son ancien rôle de centre portuaire et son architecture.

Dès notre arrivée dans la rue, à la recherche d'un hôtel avec notre chargement habituel (des sacs à dos de 16 et 18 kilos plus la guitare et le didgéridou et quelques boîtes de conserves), nous rencontrons un musicien qui nous propose son aide. Le lendemain, Fabrice se rend chez lui avec sa guitare. Pas facile de faire connaissance car Angel ne connaît pas un mot d'anglais, parle beaucoup et très vite ! Heureusement, la musique permet de communiquer d'une manière plus universelle. Il nous invite à manger puis à venir le voir jouer en public le lendemain, et Fabrice se joint à lui sur quelques morceaux et Mimi présente pour la première fois des chansons écrites pendant le voyage.
Valparaiso est à flanc de colline, face à l'océan Pacifique. Nous prenons quelques jours pour sillonner et nous perdre dans ses rues aux habitations colorées. Les gens sont plus souriants que dans la grande ville et même les chiens errants nous montrent le chemin.

Plusieurs voyageurs nous ont conseillé d'aller en Bolivie, dans le haut plateau des Andes appelé l'altiplano. Contrairement au Chili et à l'Argentine, la Bolivie est constituée d'une large majorité de descendants des peuples antérieurs à la colonisation, ceux que l'on appelle les Amérindiens. Dans ces hauts plateaux et montagnes, ces peuples ont su résister à la colonisation et à l'extinction. Ils sont parvenus à préserver jusqu'aujourd'hui une grande partie de leur identité culturelle. Cette culture nous intéresse particulièrement, mais un problème se pose : Mimi a une maladie génétique qui lui rend un séjour en altitude potentiellement dangereux, voire fatal (la drépanocytose, malformation des globules rouges qui entraine une mauvaise oxigénisation du sang). Face à cette incertitude, pas question de prendre le risque : l'altitude moyenne dépasse les 3000 mètres et dans l'altiplano, il n'est pas possible de redescendre très rapidement ou de bénéficier de soins médicaux pointus.

[] Chacun sa route, chacun son chemin :

  


Fabrice part vers le nord du Chili
puis la Bolivie dans un car confortable.


Fabrice part vers le nord du Chili
puis la Bolivie dans un car confortable.


Fabrice part vers le nord du Chili
puis la Bolivie dans un car confortable.

 

 

Nous prenons alors la décision de voyager séparément pendant 3 semaines, pour la première fois de notre périple. Mimi ira en Argentine pendant que Fabrice montera en Bolivie pour ensuite la rejoindre au nord de l'Argentine, avec pour ultime étape : Buenos Aires. On se partage le matériel, et, en route vers l'inconnu, chacun de son côté. Cette expérience nouvelle va être parfois difficile mais à bien des égards, très enrichissante. Nous relatons le parcours de Fabrice :

De retour à Santiago, nous prenons chacun un car. Pour moi, il s'agit de me rendre au sud de la Bolivie, qui recèle quelques uns des magnifiques paysages des Andes dont je rêve depuis longtemps. Après une vingtaine d'heures de car, j'arrive à Calama, au nord du Chili. J'apprends qu'un train part justement ce soir pour Uyuni en Bolivie. Il monte dans la cordillère de nuit, empruntant des cols à 4500 mètres (température glaciale) et est sensé arriver le lendemain vers 17h00. Il partira en fait vers 2h00 du matin, et arrivera le lendemain vers… 23h30.

Bienvenue en Bolivie ! Parfois, la locomotive se décroche et nous laisse seuls sur la voie pendant des heures dans un paysage désertique. C'est en fait un train de marchandises avec un wagon passagers. Nous sommes seulement quelques fêlés à prendre ce train et nous faisons connaissance. L'un d'eux, un Italien, voyage depuis des mois dans la région et a pour seul bagage un sac plastique avec un flacon et un livre, pas même une paire de chaussettes… A la tombée de la nuit, j'assiste de l'arrière du train à l'un des plus beaux couchers de soleil que je n'ai jamais vus. J'aurais voulu que Mimi soit là à ce moment précis.

[] Les salars d'Uyuni :

  


Les nuits sont belles mais fraiches.


Un groupe joue lors de'une fête locale.


Fabrice dans le salar près de Uyuni.


Des cactus géants sur l'île située
au milieu du salar.

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Après ce voyage épique, je découvre Uyuni, petite ville située sur un plateau entouré de volcans. Elle a un air de bout du monde. Il fait froid à 3600 mètres, mais je m'attendais à pire, et le soleil de plomb réchauffe vite quand le vent ne souffle pas. Les Boliviens semblent prendre leur temps pour vivre. Les femmes sont habillées de leurs jupes typiques à tablier, les tresses jusqu'en bas du dos, et bien sûr le fameux chapeau bolivien. Hélas, les Boliviens n'aiment pas être pris en photo.
Les principales ethnies sont les Quechua et les Aymara. Le niveau de vie et les infrastructures sont parmi les plus pauvres du continent, mais heureusement, la population n'y est pas en très grand nombre.

Les "Salars" non loin de la ville sont une immense étendue de sel (la plus grande au monde), qui fut il y a longtemps un lac. On y découvre l'exploitation du sel, et un paysage spectaculaire, d'un blanc éblouissant, ponctué par une île peuplée de cactus géants. Sur les flancs du volcan Tunupa, au nord du salar, une petite cave abrite des momies vieilles de plusieurs siècles. Pendant la visite, je rencontre un couple de jeunes hollandais qui travaillent bénévolement dans un centre d'accueil pour les gens démunis à Sucre, et ils m'invitent à venir les voir.

Je prends un bus à l'improviste pour Potosi, et je me retrouve pendant plus de 3 heures au fond d'un bus avec pour compagnons 7 Potosinos saouls et exubérants qui veulent que je boive avec eux à la bouteille. Ils finissent par s'endormir en slip en s'affaissant sur eux-mêmes ou sur leur voisin. Ah les joies des transports collectifs !

[] Les mines de Potosi :
En arrivant à Potosi, je ressent une impression d'essoufflement en montant la longue côte qui mène au centre-ville, et pour cause : Potosi est paraît-il la plus haute ville du monde avec ses 4070 m d'altitude.
Elle est aussi connue pour ses mines : le Cerro Rico, montagne surplombant la ville, fut la plus grande mine d'argent du monde. Découverte en 1545 son exploitation par les colons espagnols commença immédiatement, et dura trois siècles.
 


Le lac xxxxxxxx.


Une démonstration d'explosion
dans les mines de Potosi.


Les mineurs extraient la roche
pour trouver du minerai précieux.

Potosi fut l'usine de pièces d'argent assurant la prospérité des espagnols et des pays riches. Des millions d'esclaves y furent forcés à travailler et environ 8 millions y périrent d'intoxication, d'accidents, de maladies ou tout simplement d'épuisement. Les natifs d'Amérique latine ne suffisaient pas, alors ils firent venir des millions d'esclaves d'Afrique. Parmi ceux qui réussirent à survivre, la plupart descendirent dans la plaine et la zone de forêt tropicale qui fait maintenant partie du Brésil.

La visite de ces mines est une expérience forte et choquante. On y voit travailler des mineurs avec les mêmes outils qu'il y a 3 siècles : burins, marteaux, dynamites, pelles, pioches, sacs et brouettes. Pour supporter ces conditions, ils mâchent des feuilles de coca qui procurent un effet anesthésiant. Les galeries sont d'une largeur minimale, communiquant avec des échelles de fortune ou des trous dans la roche pour s'agripper. Les infiltrations d'eau rendent le sol glissant et les mesures de sécurité sont quasi-inexistantes. On peut difficilement imaginer ce que cela pouvait être quand la production était à son maximum et que personne ne percevait le moindre salaire. Potosi fut le centre économique et stratégique de toute l'Amérique du nord et son patrimoine architectural nous le rappelle : grandes églises, vieilles maisons à balcons en fer forgé ou en bois, monuments…

Histoire de me changer les idées, je fait une petite escapade aux sources chaudes du village de Tarapaya. Dans un décor magnifique, un petit étang d'eau chaude surplombe la vallée dont les roches offrent des dessins de strates multicolores. De retour à Potosi, je prévois d'aller un peu plus au nord, à Sucre, l'ancienne capitale.

[] L'"Ecole atelier d'intégration" de Sucre :
Sucre est une assez grande ville mais très agréable avec sa place principale ombragée, bordée d'anciens bâtiments très bien conservés, et représente aussi un centre culturel. Je m'installe dans l'hôtel le moins cher dont les portes ferment par miracle. Je me rends au centre d'aide sociale où travaillent les deux hollandais que j'avais rencontrés à Uyuni, et je fais connaissance avec Ina, la fondatrice et directrice passionnée.
Elle me présente le centre : il accueille des femmes seules avec enfants pour les former à la couture, il fait aussi crèche pour enfants, centre d'accueil et de réinsertion pour handicapés et atelier de menuiserie. Ce centre est l'un des seuls à proposer une aide pour les personnes en difficulté d'insertion et n'est pas aidé par le gouvernement Bolivien. Il est en revanche aidé par des associations en Europe, et nous aimerions aussi les aider en leur créant un petit site internet. A suivre…
 


Ina, la fondatrice de l'école (à droite)
avec les enfnts et éducatrices.


L'école acceuille des femmes avec leurs enfants et des personnes handicapées.


Le dortoir.


Une vendeuse de beignets.


Route vers le nord de l'Argentine
où Mimi se trouve.

Comme le hasard fait bien les choses, le mari d'Ina est musicien, et même directeur d'une école de musique. Je vais le rencontrer dans son école, et il m'explique les difficultés et les enjeux pour faire bénéficier les jeunes d'une formation musicale. Je remarque au passage que ma compréhension de l'espagnol s'améliore, car je l'écoute pendant une heure en comprenant presque tout. Un professeur de guitare de l'école va même me permettre d'acheter un charango (mini guitare traditionnelle avec 4 doubles cordes) à un prix raisonnable. Je rencontre également dans la rue un père et ses trois enfants venus jouer pour le week-end dans des restaurants, payés au chapeau. Je découvre la musique bolivienne de la campagne, moins connue et différente du folklore des villes. Il m'invite dans son village le lendemain. Hélas, il n'est jamais venu !

Après une semaine à Sucre, je décide de passer quelques jours à la campagne avant de redescendre vers la frontière argentine. Je me rend à Tarabuco en taxi collectif ayant une particularité : le volant est à gauche, mais le tableau de bord est à droite ! Ayant reçu des véhicules japonais prévus pour rouler à gauche, ils ont démonté et inversé le volant pour conduire à droite…
Tarabuco est un village tranquille ; j'y reste quatre jours en me baladant dans les environs. Le patron du petit hôtel est le neveu de Mario Vargas, peintre connu ayant beaucoup exposé en France. Cela nous rapproche et nous sympathisons autour de la guitare (et également de quelques bières !) en chantant des chansons de tous horizons. Son expression et ses larmes de joie resteront mon plus beau souvenir. Après 4 jours, il est temps pour moi de me diriger vers le nord, c'est-à-dire vers Mimi et l'Argentine, pour notre ultime étape !

Je prends un bus pour La Quiaca, ville frontalière. Je l'atteins après 15 heures de bus et passe la frontière au petit matin. Puis j'attrape directement un bus pour Salta, et vers 16h00, nous sommes dans les bras l'un de l'autre, la tête remplie de choses à se raconter. Il ne nous reste plus que trois semaines avant la fin de cette grande aventure.
Ce voyage en Bolivie a été pour moi une double découverte : celle de ce pays très attachant et plein de ressources ; et celle de voyager en solitaire".
Le pays des Gauchos, du bœuf et du tango : l'Argentine.

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